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Born to be a Truc
2 mars 2009

Too High Light, Tome 5 : 20 ans après ; Chapitre 1 (c'pas ma faute, on m'a forcé)

" - Mais tu vas la fermer, sale mioche ?!"

Fusa vers le berceau un bataillon d'oeufs (presque) durs lancés d'une main ferme par la maîtresse de maison. Qui s'écrasèrent lamentablement sur un hochet manié avec une adresse digne du Bruce Lee de la grande époque.
" - Aga !"
Le mignon bout de chou agita encore son jouet auquel restaient accorchés quelques morceaux de blanc solidifiés et de jaune encore gluant. Et découvrit une rangée de dents à rendre jaloux le Bela Lugosi de la grande époque. Bella soupira. La vie de couple, elle imaginait pas que ce fût ça. On l'avait pourtant prévenue. Alice. La soeur de son beau et bon mari. L'air un peu dans les nuages, comme à chaque fois que son pouvoir de prédiction la prenait au dépourvu, elle avait lancé d'un air terrible :
" - Méfie-toi ! Méfie-toi du mariage ! Méfie-toi du régime matrimonial de communauté réduite aux acquets ! Je vois ... je vois ... un lave-vaisselle ! Un Arthur Martin - Electrolux ! Aaaaaaaaaaaaah ... Je ne suis pas folle, tu sais ? Oh, bonsoir !"

"Un Arthur-Martin ... La pauvre fille, déjà sur le déclin", pensait amèrement Bella, en donnant un grand coup de talon aiguille dans le beau lave-vaisselle Bosch tout neuf. Qui gronda de mécontentement, mais accepta néanmoins de rendre ce qu'il avait avalé. Non sans éclabousser la minijupe de la pauvre mère de famille, qui jura d'une façon qui aurait rendu jaloux le Capitaine Haddock de la grande époque. Toujours grommelant, elle lançait par-dessus son épaule plats, assiettes et couverts qui se rangeaient impeccablement dans les différents placards. Ses pensées vagabondaient, portés par les vents du rêve.
Elle rêvait à un bungalow du Club Med, à l'eau bleue et aux dragueurs maladroits qui auraient au moins le mérite de lui faire des compliments. Les compliments étaient devenus pour elle un concept assez diffus. Elle imaginait ça comme un mélange de main baladeuse assortie d'un "V'z'êtes bien charmante, Mam'zelle" dit avec l'accent du 9-3. L'imprudent aurait juste eu le temps de se rendre compte de son erreur avant de manger sa soupe avec une paille jusqu'au restant de ses jours, mais ça lui aurait fait plaisir. Elle manquait d'amour. Ça avait pourtant bien commencé ...

" - Maman, les bonbons il est où ?"
Bella se retourna en soupirant. Nessie. Sa fille. Elle aurait dû s'en douter. Prématurée de 8 mois et trois semaines. Les séquelles étaient obligatoires. Elle aurait dû avorter. Mais en même temps, le temps qu'elle se rende compte de la présence dudit Polichinelle dans son tiroir, celui-ci cognait déjà à la porte de sortie. Pourtant, elle était bien belle à la naissance, la Nessie. Deux bras, deux jambes, dix doigts, dix orteils, le nombre normal d'organes en fait. Encore un espoir déçu.
Ayant atteint la puberté à l'âge où la plupart des bébés humains commençaient à sucer leur gros orteil pour bien faire remarquer à leur mère qu'elle ferait mieux de se (re)mettre à la gym, elle avait donc un certain décalage spatio-temporel intra-crânien. Et sûrement une sorte de trou noir. A tout les coups, c'était ça qui donnait à son oeil droit l'air de toujours compter les points noirs de son nez. Et au gauche l'air d'être follement passionné d'astronomie. Ce qui n'empêchait pas ses mains d'être à peu près bien coordonnées (Bella devait quand même l'aider un peu pour mettre ses tampons, de peur de la voir repartir à l'école un fil dépassant de la narine), et ses pieds d'alterner les contacts avec le sol, permettant une marche presque naturelle.

" - Maman, les bonbons il est oùùùù ?
- Attends, deux secondes, ma chérie", soupira à nouveau Bella.
Elle se redressa, manqua s'assomer contre la porte laissée ouverte du petit placard en hauteur, jura à nouveau, attrapa un paquet de M&M's et en lança deux ou trois à la jeune fille souriante. Celle-ci les goba au vol, et s'en repartit admirer le vol gracieux des mouches autour des vaches du voisin. Les voyant, Bella soupira encore une fois. Elle était devenue une artiste du soupir. Soupir exaspéré, soupir désespéré, aucune autre personne en ce monde ne pouvait rivaliser avec elle. Soupirant, donc, elle se remit en place une mèche rebelle avec un mouvement à en faire pâlir la Pénélope Cruz de la grande époque, et lança un regard venimeux à une vache venant jeter un coup d'oeil par la fenêtre. Qui lui jeta un langoureux regard bovin comme le font si bien les vaches, et s'en fut à d'autres occupations moins mortifères.
La campagne. Ah, Edward avait bien choisi. Enfin, Robert. Il lui avait avoué son nom quelques minutes avant la célébration du mariage. Elle qui croyait se marier avec un beau gentleman anglais à la Sir Edward Broccoli, elle s'était retrouvé casée avec un Bidochon. Elle n'aurait d'ailleurs jamais cru qu'on pût savoir aussi bien simuler une musculature. Ni rentrer un ventre. A peine sorti de la mairie, celui d'Edward (enfin, Robert), avait repris ses droits (et son volume), faisant jaillir un bouton qui avait manqué éborgner la vieille tante de Bella (au grand dam de son fils, la vieille pleine aux as avait survécu).
La campagne, donc. Une idée à lui, aussi. "Tu verras, j'ai une propriété de famille, un joli coin de paradis, on y sera bien", et caetera. Et elle l'avait cru. Il faut dire que l'amour rend aveugle. Le mariage rendant la vue, elle avait bien été obligée de se rendre compte que ledit coin de paradis était une vieille grange à moitié en ruine, cernée par les vaches, les taons, les tracteurs et surtout les ruraux. Ah, les ruraux. Toute une histoire. Incapables de compatir lorsqu'ils la voient mettre une Manolo dans la plus belle des bouses qu'un sémillant ruminant ait pondu. Incapables aussi de comprendre que motoculter le champs d'à-côté aux premières lueurs de l'aube est une atteinte aux droits fondamentaux de l'individu. Et le temps ... On se serait cru en Bretagne. Sans les quelques éclaircies victorieusement arrachées aux ondées océaniques. Non, non, non. A Charmenton-sur-Bagagne, point de beau temps. Ah, le bon côté des choses, c'est qu'aucun rayon malvenu n'aurait pu malmener son teint de porcelaine.

Nouveau soupir. C'était devenu quasiment mécanique chez elle. Elle jeta un regard blasé sur le berceau où sommeillait leur fils. Arrivé, lui, quasiment à terme, il semblait avoir compris les vertus de la patience. Mais, même si l'on pouvait ainsi espérer un développement sans accrocs, il fallait passer par toutes ces étapes de la vie de mère que Bella n'avait pas eu à supporter avec Nessie. Comme les couches, les petits pots à l'odeur immonde, les biberons ... Car curieusement, malgré une ascendance plutôt inhabituelle question goûts culinaires, le petit semblait s'accomoder parfaitement des basses nourritures terrestres. Ce qui obligeait à des raids hebdomadaires au Shopi du coin, où le caissier plus-que-quadragénaire-mais-pas-encore-tout-à-fait-quinquagénaire ne cessait de faire de l'oeil à Bella. Bien que celle-ci lui fît toujours cadeau de ses regards les plus assassins, il revenait sans cesse à la charge.
" - Ma bonne dame, comment il doit manger vôt' gosse pour que vous soyez là toutes les semaines ! A moins que ça soit pour autre chose ...  (clin d'oeil coquin)
- Il mange bien. Il y a des chances qu'il soit un homme fort, apte à travailler ailleurs qu'à Shopi." (grand sourire)

A ce stade de la conversation, le caissier abandonnait la partie et finissait de passer les petits pots et autres accessoires premier âge, au rythme d'un "bip" plus ou moins régulier. Bella récupérait sa petite poche plastique, payait toujours avec d'énormes billets rien que obliger l'autre à fouiller dans sa caisse pour faire la monnaie, et s'en allait en faisant claquer ses Manolo. Et le manège recommençait la fois suivante.

" - Mais tu vas finir par te taire, oui ?!"
Partit en direction du bruyant bambin une balle de tennis trouvée on ne sait où. Le petit, d'un splendide revers du hochet à en faire pâlir le Roger Federer de la grande époque, renvoya le jaune bolide vers le joli vase (Ming de son petit nom) offert en cadeau de mariage par la vieille tante (la presque éborgnée). Le récipient étant la seule chose agréable pour Bella en cette maison, elle se débrouilla on ne sait comment pour dévier la balle, qui rebondit donc contre le mur, le lustre, l'accoudoir d'un fauteuil, et s'en retourna assez comiquement entre les beaux yeux de l'expéditrice originelle.
Se massant le nez, Bella sortit de la pièce en claquant la porte ; aucune chance que le petit courre le moindre danger. Au contraire. Elle eût senti la moindre menace, elle se serait empressée de poser le mignon petit bout de chou le plus près possible, une cible dessinée sur la layette. Mais il semblait avoir une chance extraordinaire, que son jeune âge empêchait de qualifier de "chance de cocu". Et, par une logique bien évidente, la chance de l'un entraînant la malchance de l'autre, elle avait généralement un certain nombre de bleus, bosses et autres marques dues à des coïncidences heureuses pour le petit et donc malheureuses pour elle. La caissière de Sephora se demandait parfois si elle ne devait pas prévenir la police, en temps que féministe solidaire de la cause des femmes battues. Sauf que les cas de femmes battues par leur nourrisson de trois mois seraient sans aucun doute des casse-tête juridiques.

Un bruit de moteur dehors. Robert. Un malheur n'arrive jamais seul.
" - Ma chériiiiiiiiie, je suis làààààà !
- Bonjour, mon amour", fit-elle, un sourire qu'un oeil averti eut deviné légèrement crispé plaqué sur les lèvres.

Fin du Chapitre 1.

Vie

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Commentaires
E
i pleut ke sr les con en bretagne? <br /> ptin mais c inquiétant la concentration de con qu'i a en bretagne alors si on en crois la météo! MDR
J
En Bretagne il ne pleut pas! Ou du moins que sur les cons! Pas de ma fot' si tu te considères comme un...<br /> <br /> Et j'aime cette histoire! Je veux la suite!<br /> Et j'attends que tu mettes ma mienne! Naméoh =)
L
Ca peut pas marcher ton truc... Twilight c'est une pôv'femme qu'avait pas de vie alors elle a regroupé tous ses fantasmes d'ado frustrée dans un bouquin mal écrit... Alors si Mocha se marie, je pense qu'elle va rester enceinte un certain nombre d'années avant d'accoucher (paske c'est tellement merveilleux d'avoir un ténia dans le ventre...), et pis je pense que quand elle accouchera il se passera un truc terrible qui fera qu'elle risque de mourir, hereusement, Edwardichou va aller voir la vieille sorcière borgne qui a inventé le coca, pour lui filer un remède... Mais pour y aller, ça sera dur alors il va s'entoure d'une troupe de BG pour affronter les épreuves (d'ailleurs y en a un qui va y mourir d'une façon tragique et émouvante qui permettra à de nombreuses pintades sans vie sociale de verser de bien grosses larmes), etc...<br /> P'tain si la Stéphanie(ktamèr) a réussi à se faire autant de thunes en écrivant des trucs aussi bidons je sens le talent m'inonder :D<br /> <br /> Bon alors au chapitre 2 je veux une mort tragique hein!
M
C'est vrai que "Renesmée", ç'eut été dur à porter pour la petite ...
A
nessie vient de renesmée (la mere de bella renée et de esmée la mere de edward) ... quelques petites incohérance entre la fin du 4 et le chapitre 1 du 5(made in laurent) . bella ne peut pas avoir de bleu , sa peau ne se modifie pas , c'est comme du marbre ... mais pas mal , j'attends avec impatience le chapitre 2 ^^
Born to be a Truc
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